Les images qui suivent ont été récupérées sur la toile, en particulier sur les sites d'annonces ou d'enchères. Souvent, les vendeurs ont été interrogés pour la fourniture de renseignements ou d'autres photos. Nous les remercions au passage. Les annonces non taguées de l'antipathique "curieux s'abstenir" sont appréciées. D'ailleurs, cette mention incite-t-elle à l'achat ?
D'autres photos, de meilleures qualité, proviennent des membres de FAN d'ERARD
Le premier piano contruit par Sébastien Érard fut un piano carré (5 octaves, 61 notes). Jusqu'à la moité du XIXème siècle, le piano d'appartement n'était pas un piano droit mais un piano carré. Le piano carré bénéficiait alors des derniers développements du piano à queue (notamment mécanisme à répétition).
Une page Facebook présente un carré de 1837 chez un membre de FAN D'ERARD
Fermé... |
... ouvert |
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On voit les deux barres de renfort |
La lyre passe au travers de la barre transversale |
Extrait du registre Érard |
Ce sont les pianos à queue les plus courants. Dans l'appelation familière, il s'agit des quarts, des demis et des trois-quarts de queue que l'on trouve dans les salons et, à une certaine époque, dans les conservatoires.
Ce modèle a été successivemenbt appelé "Petit modèle N°2", "N°1 modèle ordinaire", puis "N°1 demi-queue". Il est très courant : il a été fabriqué de 1850 à 1931 en 10.280 exemplaires. Les conservatoires en regorgeaient, et c'était l'instrument de Maurice Ravel. Il est important de rappeler que ses concertos ont été composés sur ce piano, à cordes parallèles.
Ce piano mesurant 2 m 48 est un trois-quart de queue ; on peut d'ailleurs hésiter à le classer dans les pianos de concert. Mais compte tenu du fait que jusqu'au bout il aura conservé une architecture extrêmement proche de celle du petit frère, le n°1 2 m 12, on le classera dans les pianos de salon.
Il s'appelait modèle n°4 jusqu'en 1864. Il sera produit jusqu'en 1918 semble-t-il (avec une tessiture à 88 notes ; le dernier 85 notes a été produit en 1904 [RB]).
Un Modèle n°2 (2 m 45, 3 barres et 85 touches)
Ici les photos sont peu agrandissables, étant de qualité médiocre.Palissandre, un peu éclairci par la lumière |
3 barres moulées |
Cordes filées en cuivre étamé, jusqu'en 1895 environ |
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Les pianos de concert sont la vitrine du facteur de piano. On retrouve dès les débuts (1789) des traces de fabrication
de "pianos en forme de clavecin". En 1839, on trouve des pianos à queue, "grand modèle", 6 barres, 2 m 40, à 6 1/2 ou 7 octaves.
En 1849, il passe à 2 m 55, 6 barres, "modèle H". En 1868, il passe à 7 octaves 1/4 (88 notes) et s'appelle modèle n° 3
depuis 1864. En 1871 apparaît un second piano de concert, 2 m 60. Ce piano passe à 7 octaves 1/2 (sol-do) en 1877.
Le Modèle n°3 de Thibault Lam Quang
Un autre Modèle n°3
Le modèle standard de concert : 2 m 55, 5 barres, du la à l'ut.Ci-dessus la fameuse "barre harmonique" qui consolide la structure, en particulier la tenue du sommier dans les aigus. Brevet de 1838 [RB] |
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"Exceptionnel Extra Grand queue de concert Erard 1891
provenant de la collection du célèbre pianiste Jorg Demus"
Il ressemble beaucoup au piano de Thibault Lam Quang : un "5 barres" 88 touches.
Cette série de pianos de concert, rare, a été fabriqué entre 1871 et 1931 (au catalogue jusqu'en 1936).
En 1877, il passe à 90 notes.
En 1917, il croise ses cordes.
Un 3 bis parallèle 90 notes de 1880
Un 3 bis croisé 90 notes de 1925
Un modèle vraiment particulier. Unique, fabriqué sur commande. Il a fait l'objet récemment d'une belle restauration.
Sa propriétaire, enthousiaste, raconte :
Peut-être connaissez vous ce piano, ou l'un de ses jumeaux (peu nombreux) ?
Cordes croisées : il est de février 1925 , numéro 113639.
Offert par un ambassadeur à sa fille, élève au conservatoire de Paris. Ses initiales sont "C.C."
Plaqué de bois Vermeil (souvent appelé un peu à tort : Bois de Rose)
bronzes dorés d'un modèle unique, intérieur : érable moucheté,
2,60m, 1,62m, 90 notes. Il sent bon (baume du Pérou, Myroxylon balsamum).
Presque 90 ans mais toujours jeune, aucune ride ... Un ravissant mastodonte
aux sons perles-cerises.
détail du placage de Vermeil |
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Coupe du pourtour finement ciselé |
Les initiales de la jeune fille |
Pédales fort travaillées |
Erable moucheté |
Pendant les travaux de restauration |
La mécanique à 90 notes |
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