La restauration de pianos anciens et la facture de pianoforte à Paris :

Les Ateliers PHILIPPE JOLLY - 25 bis rue Boulard 75014 PARIS
- 06 84 44 27 57 -



Cartouche de cylindre d’un ERARD

Qui allons-nous voir à Paris près de la Place DENFERT ROCHEREAU ?

Un restaurateur de pianos anciens ?…

Un facteur artisanal de pianoforte à Paris ?…

Un magicien aux mains d’or ?….

Un passionné illuminant ?...

Oui, tout cela. Philippe JOLLY mérite, sans conteste, tous ces qualificatifs tant son travail sur les pianos de notre patrimoine excelle. Nous avons eu la chance d’être reçus par l’hôte de ces lieux qui nous a pris par le bras et nous a dit : « fans d’Érard ?, oui, oui suivez-moi, je vais vous montrer…
Il ne nous restait plus alors qu’à nous laisser guider au milieu de pianos de rêve, de pianos chargés de tant d’histoire et restaurés avec beaucoup de soins et de patience. Sous les explications détaillées de Philippe JOLLY, nous parcourons l’atelier constitué par plusieurs pièces et nous trouvons ici, un Érard de 1812 (pièce rarissime avec une mécanique à étrier) possédant 6 octaves et très proche de celui de Beethoven et Haydn, là un Érard carré 1817, 4 pédales. Plus loin un pianino PLEYEL de 1833 ayant appartenu à Schlesinger, éditeur de Chopin (Chopin a composé plusieurs de ses préludes sur un pianino PLEYEL dont le prélude n°15 lors de son hiver passé à Majorque.

Dans la grande salle d’entrée se trouve un Pleyel « Grand Patron » de concert de 1874, majestueux et resplendissant de beauté, avec ses filets de laiton.

Mais également pas loin, un ERARD de concert de 1837

Oui, pour nous amateurs regroupés au sein de l’association FAN D’ERARD, Philippe JOLLY est une référence dans le domaine des pianos anciens et la visite de ses ateliers est incontournable tant sur le plan des conseils qu’il peut nous apporter sur les techniques de restauration que sur sa connaissance historique des instruments. Il est installé dans un immeuble qui était anciennement un garage automobile. Mais revenons sur Philippe JOLLY pour qui la restauration des pianos a été une passion tardive. En effet Philippe JOLLY, qui également enseigné la philosophie pendant une dizaine d’années, exerçait le métier de restaurateur automobile puis a dévié vers les instruments de musique au début des années 80. Aujourd’hui Philippe JOLLY restaure non seulement des pianos historiques (quelques exemples : un Stodart anglais de 1820 -premier cadre métallique -, un Erard « London » de concert de 1830, un Erard à queue de 1837 – qui était celui de Franz Liszt – mais plus encore, il fabrique ses propres pianos sous son label « PIANOFORTE Philippe JOLLY » selon les spécifications du client.

L’atelier et le show room par devant après l’entrée.


Ph. JOLLY travaille actuellement sur un piano à cordes parallèles avec un chevalet de table unique (sans séparation du chevalet de basses). Ce piano est en cours d’élaboration à partir d’une caisse ayant appartenu à un Érard (récupéré à la casse). Cela permettrait de garder une continuité harmonique sur l’ensemble de la tessiture du piano, davantage encore que le seul usage des cordes parallèles. Il conçoit ses pianos pour qu’ils soient harmonieux également sur le plan esthétique ; celui-ci aura les touches « blanches » en ébène et les touches « noires » en acajou. Cet autre aura ses touches blanches en buis, et ainsi de suite.

Le piano cordes parallèles sur chevalet de table unique en cours de construction (sur base ERARD).

Nous abordons le problème des sommiers Érard qui après 150 ans de bons et loyaux services ont la fâcheuse idée de céder. Il nous explique que leur remplacement est une opération assez conséquente car il faut « charcuter » un peu le piano pour extraire le sommier mais que cela se fait quand même sans nécessiter une trop longue et coûteuse intervention. Ce n’est pas une opération qui a été prévue à l’origine par le constructeur du piano : Erard ne garantissait pas ses instruments au-delà de 100 à 150 ans ; cependant un piano avec un sommier fendu est un piano inutilisable. Une fois l’ancien sommier extrait, il faut le reproduire à l’identique et là seul un artisan du métier aura le savoir-faire nécessaire

Philippe JOLLY porte un projet ambitieux : une maison du piano historique. Constatant que les pianistes d’aujourd’hui jouent les œuvres romantiques sur des instruments très éloignés des compositeurs, l’idée serait de mettre à disposition des pianos, historiques, variés, différents, à disposition des pianistes. Philippe JOLLY n’étant pas homme penché sur le passé, il propose de créer et de mettre au point un prototype de piano contemporain, jetant les bases du piano du futur. Dans cette maison du piano historique auront lieu des concerts, des master classes, des conférences, et toutes sortes d’animations.


.ce qui me motive est une sorte de combat pour la renaissance d’un rapport poétique avec la musique dans laquelle l’instrument a une place centrale…Ph. Jolly

Cependant, au présent, Philippe JOLLY mène une activité d’organisateur de concerts, dans mon atelier ou ailleurs : toujours sur des pianos d’époque ou historiques. Un souvenir lui vient : un très beau concert sur un Érard fin XIXème avec au programme Le Sacre du printemps, à 4 mains. La musique du XXème siècle n'est pas incompatible avec les pianos romantiques !

Nous ne pouvons que lui souhaiter tout le succès qu’il mérite.

Philippe JOLLY
Facteur de pianos et restaurateur
25 bis rue Boulard
75014 PARIS
06 84 44 27 57

philippe.jolly@cegetel.net



Association des Amateurs de pianos d'Érard
FAN D'ÉRARD

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